


LA MAISON SOUS LES PAUPIERES
7, rue Pont Long 33420 RAUZAN
06 06 46 82 07
HORAIRES:
Lundi au jeudi : 16h/19h
Vendredi au dimanche : 14h/19h
Murmures Une fois franchi le seuil de la porte, je me retrouve face aux murs, portes, escaliers dans une semi-obscurité, puis faisant pénétrer la lumière, je découvre ces murs qui m’entourent, leur beauté.
Chaque mur a son identité, reflet de ses origines, mur-paysage ou fresque abstraite, la patine du temps a laissé ses empreintes.
Plâtre griffé, grignoté, tombé en morceaux, de pierres dénudées ou décrépis, chaulés à grands coups de brosse, ou recouverts de papier peint devenu lambeaux, ils sont les témoins muets de l’abandon.
Les ombres soulignent leur sinuosité, maladies, lente dégradation.
Dans « l’éloge de lombre, » l’écrivain japonais Tamizaki définit ainsi le beau : « Je crois que le beau n’est pas une substance en soi mais rien q’un dessin d’ombres, qu’un jeu de clair-obscur produit par la juxtaposition de substances diverses ».
Dans les intérieurs de ces maisons, à cette époque, pas de graffitis ni de tags comme sur les murs de sites abandonnés actuellement devenus surfaces à peindre pour artistes urbains.
La décrépitude est devenue phénomène de mode.
Les fabricants de papiers peints éditent des trompe-l’œil de murs délabrés et des patines prêtes à encoller faisant illusion, peintures lacérées ou plafonds noircis pour une ambiance de désolation, décors hors-normes pour inventer de nouvelles manières d’habiter.
Mélanges de décors dégradés et design contemporain où l’on célèbre le chaos, la ruine, comme l’ont fait les peintres romantiques du 18e siècle tel Hubert Robert.
L’esthétisation des ruines devenue phénomène de mode, comme un « tourisme de la catastrophe ». Un autre monde où le faux est devenu le beau, je préfère écouter leur murmure.

ARTISTE INVITÉ
À la maison sous les paupières


STÉPHANE KLEIN

Stéphane Klein a découvert la photo à l’âge où d’autres jouent aux billes.
Lui, il capturait déjà des images.
De vendanges, entre autre. Et il ne s’est jamais arrêté. Le chasseur s’est aguerri. Le photographe a mûri. L’artiste est né peu à peu.
Et le sociologue, ou ethnologue, pourrait bien émerger bientôt de plusieurs décennies
de patientes rencontres de ses contemporains aux quatre coins du monde.
Et des images émouvantes qu’il en a rapporté.